Films en cascade

Hier soir, soirée film. On a regardé Carnets de Voyage qui raconte le voyage de 6 mois que fit Ernesto Guevara, Che pour les partisans, Fuser pour les intimes dans le film, en 1952 et qui, selon le film, permettrait de mieux comprendre pourquoi il est devenu le révolutionnaire que l'on connaît. Je l'avais déjà vu mais cette fois, j'ai pu entendre les vraies voix des acteurs car on l'a visionné en V.O., donc en Espagnol, sous titré en Français. Heureusement, car je n'ai jamais appris cette langue. Et j'aime tellement ce film que je pourrais le voir encore une fois sans que cela ne me dérange. J'aime l'idée de faire un voyage en moto à travers l'Amérique du Sud. Vivre l'instant présent, sans se soucier du lendenmain, ce que je suis bien incapable de faire, mais que j'aimerais pouvoir faire, tant je passe à côté de choses à toujours hésiter. J'aime l'ambiance du film, c'est joyeux et souvent difficile. Une expérience que j'ai l'impression de vivre au travers du film.

Cet après-midi, autre journée, autre film, j'ai regardé Iris. On entre dans un tout autre registre car il raconte l'hisoire d'Iris Murdoch, une écrivain, qui apprend qu'elle est atteinte de la maladie d'Alzheimer. J'ai eu mal pour elle, lorsqu'elle voit ses capacités intellectuelles s'affaiblir alors qu'elle a passé sa vie à réfléchir et à écrire. J'ai eu al pour son mari, tellement amoureux et qui assiste, impuissant, aux ravages de la maladie. Il souffre à en devenir fou, il tente tant bien que mal de la soutenir et de l'aider. J'ai aimé les flash-back incessant du film, entre la vie d'Iris jeune et sa vie actuelle. Flash-back qui au fur et à mesure du film, deviennent plus court, plus espacé, à l'image d'une maladie qui enlève ses souvenirs aux personnes qui en sont atteintes. Le film est vraiment bien mais dramatique. Comment peut-on, si c'est seulement possible, accepter cette déchéance intellectuelle lorsque l'on a un jour été brillant ?